Un peu de neige, une bûche au feu. Le silence d'un monde au ralenti, et j'en profite pour m'installer confortablement dans mon fauteuil avec un livre. Cela fait bien longtemps que je n'ai plus lu de coquineries, c'était l'occasion.
Premier sur ma pile d'achats en attente de lecture, ce petit bouquin d'Eric Mouzat me faisait de l'oeil. 100 pages en format poche, un style fluide, un rythme rapide, et il ne m'aura pas fallu bien longtemps pour en venir à bout.
Cette histoire m'a laissé une impression très particulière. C'est bien écrit, aéré, les mots sont bien choisis. Aucun d'excès dans le vocabulaire, ni dans un sens ni dans l'autre, j'ai été surpris : ce petit roman est bien plus "propre" et "sage" que le dernier que j'avais lu du même auteur (voir ici). Sur ce point j'ai été un peu déçu, car, je l'avoue sans honte : ma préférence va vers mots un peu "piquants"...
Néanmoins je dois concéder que ce choix colle plutôt bien à l'histoire : un couple ordinaire, installé dans sa routine, dont l'affection reste intacte malgré la lente érosion du temps. Des mots choisis par l'auteur transpirent la tendresse, la sincérité, et l'attention permanente qui témoigne du souci de ne pas blesser l'autre. Et finalement de tellement le protéger qu'il n'en ressent plus rien. Cette petite histoire témoigne en toute simplicité du cheminement de ce couple, qui prend lentement conscience de cette nécessité universelle : se réinventer.
Seul bémol, la fin du livre m'a laissé sur ma faim. Ces quelques dernières pages, qui me semblent complètement invraisemblables, posées là comme les cinéastes le font pour bien faire comprendre au spectateur que patience, la suite arrive bientôt dans les salles. Un peu malhabile je trouve, car cette dernière scène colle vraiment mal au profil des personnages. Dommage.
Mais cela ne m'empêche pas pour autant de conseiller la lecture de ce petit roman sans prétentions : vraiment distrayant, je vous promets un bon moment !
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